Suivez-nous au cœur de la SOBEBRA de ce mois pour en découvrir davantage sur le parcours d’Emile PRODJINOTHO, Agent Commercial Canaux Modernes à la direction commerciale et marketing.
Parlez-nous de votre parcours
L’aventure à la SOBEBRA a commencé en 1998. Ce fut une époque où la concurrence était très rude. En tant que commercial, j’ai opéré successivement à Cotonou, Porto-Novo, l’ensemble des régions Ouémé-Plateau, Zou-Collines.
Puis à partir de 2014, j’ai été successivement chef Section Ouémé-Plateau, Zou-Collines, Mono, Couffo.
Enfin, de 2018 à aujourd’hui, j’opère en tant qu’agent commercial Canaux Modernes dans le Centre et la Périphérie.
En quoi consiste votre métier ?
Mon métier consiste à exécuter le marché pour traquer le volume »par la porte ou par la fenêtre ». Pour cela, il faut entre autres, rendre nos produits disponibles et facilement accessibles dans tous les points de vente, créer la visibilité, attirer davantage les consommateurs vers les produits par le truchement de la PLV ou d’animations pour fidéliser et/ou pour recruter. De même, il faut prospecter pour bien étoffer le portefeuille clients, être proactif sur les opportunités et faire la veille concurrentielle.
Comment se déroule votre journée de travail ?
D’abord, une journée ne se déroule pas sans un planning préalablement établi et décliné sur les semaines et les jours. Visiter 20 Points De Vente par jour et sillonner 1947 quartiers de ville et villages dans le mois, suppose une organisation sérieuse et un établissement des priorités. On dit souvent : « Il n’y a point de vent favorable à celui qui ne sait où il va ». Donc l’organisation traduit un début de prise de conscience des enjeux et de ce qu’on à faire dans une journée.
Mais aujourd’hui, des repères sont définis à travers le PICOS qui fonctionne comme une boussole, un cap.
Cela étant, la journée on parle de l’exécution se déroule surtout autour des axes qui permettent de générer des ventes, les drivers.
Dans ce cadre, il faut appliquer les standards par rapport à la disponibilité, à la visibilité, au marchandisage, etc.
Réussir tout cela suppose qu’il faut parvenir à impliquer le client dans tout ce que nous faisons dans son point de vente, susciter sa motivation à être à nos côtés, pourquoi pas être notre ambassadeur in fine.
Quelles sont les formations nécessaires pour exercer votre métier ?
Le diplôme en commerce et marketing est certes nécessaire. Mais ce sont : la vocation, l’engagement et la passion qui doivent servir de soubassement à cela. « Vendre est le plus vieux et le plus beau métier du monde » dit-on. Il n’y a qu’à voir nos mamans exceller dans la vente. Pourtant elles n’ont pas fait une école de commerce ou de marketing.
Sauf erreur de ma part, je ne crois pas que la passion s’enseigne dans une école.
Devez-vous suivre des formations régulièrement pour faire face à l’évolution de votre métier ?
La réponse est déjà dans le mot « évolution ».
En effet, « qui n’avance pas, recule » dit l’adage. Dans le contexte mondial aujourd’hui où tout s’accélère autour de nous, refuser de se former serait une erreur alors qu’on en a la capacité.
Un exemple : si votre véhicule tombe en panne dans certaines contrées du pays, vous risquez d’importer le mécanicien depuis la capitale. Parce le mécanicien qui est sur place n’a appris à réparer que les vieilles Peugeot 404 des années 60 du temps de nos grands parents. C’est du vécu ! On y voit clairement que ce mécanicien ne s’est pas adapté à l’évolution et que sa connaissance du métier est devenue obsolète.
Votre métier est-il recherché par les employeurs actuellement ?
Ah oui!
Nous savons qu’en matière footballistique, des chasseurs de talents sont dans les gradins avec leur fiches de notes. Ils ne se manifestent toujours pas, mais sont là !
En effet, beaucoup de gens nous regardent tant à l’intérieur que hors de nos frontières. Ils voient qu’à SOBEBRA, nous sommes dans une dynamique où nous affichons une très forte présence sur le marché et très présents dans le marquage individuel de nos clients.
Cela plaît !
Quelle évolution de carrière peut-on espérer quand on exerce votre métier ? Peut-on acquérir des responsabilités ou se diriger vers des métiers différents ?
Actuellement, de la position de commercial, il est possible d’évoluer graduellement vers le poste de Chef des Ventes, Chef Service Commercial ou Chef Division.
La Stratégie peut, dans notre organigramme actuel, opérer des migrations vers le Service Trade-Marketing ou Formation.
En fonction des besoins cruciaux qui seraient identifiés par la stratégie dans le futur, d’autres services collatéraux pourraient être identifiés.
Tout est question de capacité d’adaptation. En effet le background acquis au commercial ou au marketing est un atout majeur.
Quelles sont les sources de motivation dans l’exercice de votre métier ?
La motivation vient principalement de l’équipe (les collègues et les managers à différents niveaux) à travers les échanges d’idées, les rencontres et les moyens mis à disposition.
En quoi l’exercice de votre métier est-il utile aux autres ?
L’acquisition et l’accumulation de profit est par excellence une fonction utilitaire qui guide nos démarches. Autrement, ces dernières sont vouées à l’échec. Nous ne faisons pas de la philanthropie, et sommes dans un domaine où il y a plus d’un acteur dans la chaîne de distribution.
Pour être plus clair :
– Si par ma persuasion, un Distributeur applique les standards de disponibilité produits et de vente, il gagne de l’argent, un profit.
– Si un mini-dépôt applique mes conseils, il réalise aussi un bon bénéfice.
– Si je réussis la mise en œuvre des standards dans le point de vente détails, je l’amène ainsi à faire du volume additionnel chaque jour, et donc une accumulation de profit.
– Si le consommateur final est satisfait de l’expérience qu’il fait de mes produits, la fonction d’utilité est remplie.
Ainsi, si tous ces acteurs cités ci-dessus gagnent pleinement leur profit et font de bonnes expériences produits, alors mon métier aura été utile.
Enfin, je n’ai pas le droit d’oublier : si tous ces acteurs de la chaîne de vente gagnent, c’est la brasserie qui gagne aussi.
Dans notre job, le profit est le moteur de l’utilité.
Quelles sont les compétences attendues (générales et spécifiques) pour exercer votre métier ?
– Le Savoir : les techniques de vente par exemple
– Le Savoir-Faire : traduction des connaissances acquises dans la réalité. Faire valoir ses expériences. Un adage dit « c’est à l’œuvre et dans la finition qu’on reconnaît le bon artisan ».
– Le Savoir-Être : La posture que l’on adopte à chaque circonstance comme l’humilité, la maîtrise des émotions, l’altruisme, la loyauté, l’empathie, etc.
Quelles sont les qualités nécessaires à votre profession ?
– Avoir une bonne capacité organisationnelle, d’analyse et de reporting.
– Être une force de proposition.
– Avoir une bonne vivacité d’esprit.
– Être rigoureux sans être antipathique.
– Avoir l’esprit d’équipe.
– Avoir le verbe et l’élocution facile, etc.
Est-il possible de continuer à se former en travaillant ?
En langue Fon on dit « é non yon nougnin vô a ». c’est-à-dire « la quête de la connaissance doit-être permanente » tant qu’on en a les ressources.
En effet, celui qui pense avoir fini d’apprendre est « cérébralement mort ».
Donc, il faut toujours trouver le temps et le moyen d’apprendre pour le rappel des connaissances acquises ou pour s’adapter aux évolutions.
Il y a plusieurs façons s’en sortir quand on est situation de travail :
– Les formations à distance.
– Les formations sur des thématiques (spécifiques). Ce qui se fait déjà chez nous.
– On peut aussi trouver du temps pour l’apprentissage autodidacte. (Le livresque ou le e-learning).
– etc.
Comment imaginez-vous de façon générale ce métier dans 10 ans ?
Il faut faire attention aux nouvelles technologies qui voient le jour et qui pourraient « réduire la place de l’homme » et induire le chômage.
En effet, la digitalisation a le vent en poupe. Donc le e-commerce ou le e-business simplement sera de plus en plus sollicité.
Et il faudra s’y adapter.
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