Dans ce premier numéro de 2023 de la rubrique « Au cœur de la SOBEBRA, nous recevons Romuald Jabin COOVI, assistant environnement à la direction QSE de la SOBEBRA. Il nous parle de son parcours et de ses motivations. 

En quelle année êtes-vous entrés à la SOBEBRA et quel est votre parcours ?

Je suis COOVI JABIN ROMUALD et je suis assistant environnement à la Direction QSE. J’ai démarré mon parcours à la SOBEBRA en novembre 2015 par un stage professionnel de 6 mois. Arrivé à terme le 15 mai 2016, ce dernier a été prolongé jusqu’en fin juin 2016. J’ai été ensuite embauché à partir du 1er juillet 2016.

En quoi consiste votre métier ?

Une industrie comme la nôtre, dans son fonctionnement interagit avec les différentes composantes de l’environnement : en bien et en moins bien. Mon métier consiste à travailler à minimiser les impacts négatifs et maximiser les impacts positifs. Cela passe donc par la mise en place d’un système de management de l’environnement, à le maintenir régulièrement à jour vis-à-vis des exigences réglementaires, normatives et partenaires et à le faire certifier si possible. A terme, il s’agit de faire en sorte que notre entreprise soit la moins polluante possible.

Comment se déroule une journée type ?

Une journée type commence par un tour d’usine. Parer de mes Equipements de Protection Individuels (EPI), je visite les différents postes de travail de l’usine afin de m’assurer de la propreté et de l’hygiène, de la bonne gestion des déchets solides, liquides et gazeux, du bon stockage et de la bonne manipulation des produits chimiques et des matières dangereuses, de la disponibilité et de l’accessibilité des moyens de maîtrise des situations dangereuses, de la bonne gestion des ressources (eau, électricité et autres). Au cours de ce tour, je suis également regardant sur les volets Santé et Sécurité au Travail et Sécurité des Denrées Alimentaires (SDA).

Après ce tour, je retourne au bureau pour rédiger le rapport du tour d’usine que je transmets à la Directrice QSE. Si des actions complémentaires sont nécessaires, je mets en œuvre ce qu’il faut pour les réaliser. Je bascule ensuite sur les tâches planifiées qui peuvent être : une inspection, une visite de site, la rédaction ou la mise à jour d’un document de travail, la mise à jour des différents fichiers statistiques, un audit interne, le renouvellement des affiches d’identification et de sensibilisation présentes dans toute l’usine, une sensibilisation, une réunion, etc.

Utilisez-vous des instruments, des machines ou outils particuliers ?

Oui, il arrive que j’utilise des instruments comme des analyseurs de gaz.

Votre métier subit-il une évolution technologique ? Si oui, quelles sont ses effets ?

Comme ses pairs du domaine scientifique, mon métier connait chaque jour une évolution technologique qui va dans le sens de l’amélioration de l’évaluation et de la maîtrise des impacts environnementaux. C’est pour cette raison qu’il ne faut surtout pas arrêter de se documenter au risque de se retrouver dépassé.

Quelles sont les formations et diplômes nécessaires pour exercer votre métier ?

Pour exercer mon métier il faut avoir suivi une formation en gestion de l’environnement, niveau licence au minimum.

Quel a été votre parcours personnel pour accéder à ce métier ?

Titulaire d’un baccalauréat scientifique en 2005, j’ai obtenu successivement des diplômes de licence et Master 2 en gestion de l’environnement et aménagement du territoire. J’ai également au cours de mon cursus effectué des stages pratiques dans deux organisations non gouvernementales qui s’investissent au Bénin depuis des décennies dans la protection de l’environnement.

Votre métier est-il recherché par les employeurs ?

Aujourd’hui plus que par le passé, les questions environnementales sont transversales à tous les domaines d’activités. Les stratégies et politiques internationales et nationales à tous les niveaux imposent donc aux organisations qu’elles soient publiques ou privées la prise en compte du volet environnement dans leurs activités. Cela induit donc un regain d’intérêt pour les spécialistes de l’environnement. Aujourd’hui on recrute des spécialistes de l’environnement même dans les banques pour s’assurer que ce volet est bien pris en compte dans les projets avant l’avis favorable à leur financement.

L’évolution de l’emploi est-elle favorable à celui qui veut exercer ce métier ?

Absolument, les défis environnementaux au plan mondial augurent d’une très bonne évolution du métier pour de très nombreuses années encore.

Qu’est-ce qui vous motive dans votre travail ? (Salaire uniquement et/ou accomplissement de valeurs, d’intérêts personnels).

Ce qui me motive avant tout dans mon métier c’est la conviction de servir l’humanité.

De plus, l’engagement ferme de la direction générale qui nous a permis de certifier notre système de management de l’environnement depuis 2020 est également une grande source d’épanouissement.

En quoi l’exercice de votre métier est-il personnellement épanouissant ? En quoi l’exercice de votre métier est-il utile aux autres ?

Je suis avant tout un amoureux, un passionné de la nature. Le simple fait de faire ce que j’aime, ce qui me passionne est très épanouissant.

Mon métier est utile aux autres parce qu’il permet de rendre la vie meilleure. Et cela se résume dans une phrase :                            « environnement sain et satisfaisant égale meilleure santé ».

En Afrique, selon un rapport publié par l’OMS en 2010, plus de 80% des pathologies qui sévissent ont leur origine dans l’environnement. C’est le cas simple et évident du paludisme.

Quelles sont les sources d’informations à utiliser pour en savoir plus sur votre métier ?

Il y a suffisamment d’informations sur internet aujourd’hui pour s’informer.

Quelles sont les compétences attendues (générales et spécifiques) pour exercer votre métier ?

Pour exercer mon métier, il faut d’abord avoir les prérequis en gestion de l’environnement notamment sur des thématiques comme :

  • La gestion des déchets qu’ils soient solides, liquides ou gazeux.
  • La problématique des changements climatiques, de la pollution atmosphérique et de la gestion des gaz à effet de serre.
  • La réglementation en matière de protection de l’environnement.
  • L’évaluation environnementale.

Selon vous, quelles sont les qualités nécessaires à votre profession ?

Les qualités nécessaires à ma profession sont :

  • L’écoute.
  • L’esprit critique.
  • L’ouverture d’esprit.

Est-il possible de continuer à se former en travaillant ?

Oui, c’est possible et c’est d’ailleurs l’idéal car celui qui arrête de se former, n’actualise plus ses connaissances. Cela demande un effort supplémentaire et de la discipline. Mais cela est faisable, surtout avec la bénédiction de l’employeur qui se retrouve être finalement le premier bénéficiaire.

Y a-t-il des stages ou des emplois intermédiaires qui facilitent une insertion dans ce secteur ?

Oui, les stages en entreprises ou autres organisations intervenant dans le domaine de l’environnement sont un atout certain.

Comment imaginez-vous votre métier dans 10 ans ?

J’imagine dans 10 ans que le métier est mieux connu et compris de tous, mieux valorisé surtout.

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